Qui n’a pas vécu le déplaisir, enfant, de recevoir les fameux becs en pincette de «matante», ou s’est senti obligé de s’asseoir sur les genoux de «mononcle» pour lui faire plaisir? Les bisous et les câlins sont chose courante dans certaines cultures. Cela est même souvent vu comme une marque de politesse.
On peut donc être porté à imposer, parfois sans leur consentement, cette marque de politesse aux enfants. Même si ce geste est sans mauvaise intention, réalise-t-on vraiment l’impact que cela peut avoir sur elles.eux?
L’impact possible des bisous forcés sans consentement des enfants
Même si les personnes qui souhaitent toucher ou embrasser un enfant sont des personnes connues (et peut-être de confiance) de l’enfant et qu’elles ne lui veulent aucun mal, il importe de se demander :
Quel message envoie-t-on à l’enfant lorsqu’on l’oblige à recevoir des baisers ou des touchers qu’elle.il n’a pas envie ou ne se sent pas à l’aise de recevoir?
On lui indique que lorsqu’une personne veut le toucher, il faut accepter, même si elle.il ne veut pas. Il est alors possible que l’enfant se demande quelle est la bonne chose à faire si elle.il se retrouve ensuite face à quelqu’un de mal intentionné.
En tant qu’adultes, nous avons un rôle important et proactif à jouer en matière de prévention et de sensibilisation au consentement.
4 actions pour sensibiliser au consentement
Informer les enfants
Il est important d’informer les enfants, dès le plus jeune âge, que leur corps leur appartient. Les informer qu’elles.ils ont le droit de refuser, en tout temps, les baisers ou touchers non souhaités.
Aborder le sujet avec notre enfant et l’informer sur la notion de consentement, c’est lui apprendre à se respecter et à s’affirmer. C’est également lui donner des outils pour se protéger contre d’éventuelles agressions.
Pour vous aider à aborder le sujet, voici deux vidéos destinées aux enfants de 3 à 7 ans, ainsi qu’aux enfants d’âge primaire : Vidéos en prévention de la violence.
Une belle façon d’aborder le sujet et d’ouvrir la discussion avec votre enfant!
Rechercher des alternatives
Avec votre enfant, recherchez des solutions alternatives pour faire preuve de politesse, sans obligation de contact physique. Il est possible, par exemple, de simplement dire merci, d’envoyer un bec soufflé ou de faire un dessin. On peut laisser l’enfant choisir le moyen préféré.
Sensibiliser les adultes de notre entourage
En tant qu’adultes, nous avons également un rôle primordial à jouer pour sensibiliser notre entourage sur l’importance d’obtenir le consentement des enfants.
Si une personne de notre entourage veut forcer un bisou ou un câlin, rappelons-lui de demander la permission à l’enfant et de respecter sa réponse. On peut également s’assurer de remercier la personne pour sa bonne intention et lui rappeler qu’il y a des façons alternatives de démontrer son affection si l’enfant ne souhaite pas de contact physique.
Soutenir l’enfant dans son affirmation
Il est possible que l’enfant qui apprend l’affirmation de soi et le consentement réagisse de façon maladroite. Il pourrait crier, se sauver ou garder le silence, par exemple. Certaines façons de réagir pourraient être perçues comme un manque de politesse. Il est alors important de soutenir l’enfant dans son affirmation et d’avoir un rôle d’accompagnement.
Il est bon également de sensibiliser l’entourage, en expliquant la réaction de l’enfant et son besoin, qui est légitime malgré sa façon peut-être maladroite de le communiquer.
Agir pour changer les mentalités
Comme parent ou adulte de l’entourage des enfants, nous avons le pouvoir de faire une différence ! Gardons en tête et partageons autour de nous l’importance de :
- Sensibiliser notre réseau;
- Outiller les enfants;
- Prendre position pour faire changer les mentalités !
Alors, petite révolution à l’approche du temps des fêtes et des soirées en famille : on n’est pas obligé de recevoir les becs en pincette de «matante» !! (À moins qu’on aime ça! 😊 )
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